COVID-19 9 mai 2020

Les données télécoms démontrent que les Belges ont bien respecté les consignes mais qu’ils veulent des assouplissements

 

Il ressort de la surveillance des données télécoms par la Taskforce Data Against Corona du ministre Philippe De Backer que les Belges recommencent lentement mais sûrement à se déplacer. Il s’avère que le désir d’assouplir les mesures restrictives est grand. Maintenant que la stratégie de sortie a été lancée, la taskforce se réorientera sur de nouveaux défis.

Après l’introduction du confinement, il semblait que la population s’est très vite adaptée aux restrictions et les a scrupuleusement respectées. Les données anonymisées des opérateurs télécoms nous l’ont démontrées, qu’entre début et fin mars la moyenne des déplacements en dehors de sa commune ont diminué de plus de la moitié : de 2,25 en moyenne vers 1,1 de déplacements par jour par habitant.

 

Les nouvelles analyses des données nous indiquent maintenant que de nombreux compatriotes restent toujours dans les limites de leur code postal, mais qu’il y a une légère augmentation dans le nombre de déplacements en dehors du code postal. Entre début et fin avril, la moyenne des déplacements journaliers par habitant a augmenté de 1,1 à 1,29. Une augmentation d’environ 17%. Il semble que le désir d’assouplir les mesures restrictives est de plus en plus grand.

 

Le ministre de l’Agenda numérique et de la Protection de la vie privée Philippe De Backer: “Notre population a fait d’énormes efforts et j’aimerais les remercier pour cela. Maintenant que les mesures sont assouplie progressivement, nous pourrons constater une augmentation des déplacements. Nous continuons donc à surveiller les données télécoms, ainsi que l’évolution de la pandémie, bien entendu toujours en respectant la vie privée. Les gens doivent se tenir strictement aux mesures imposées. C’est un élément essentiel dans les jours à venir.”

 

Taskforce Data Against Corona se réoriente dans la nouvelle phase de la pandémie

 

Le ministre communique en parallèle que la Taskforce Data Against Corona se réorientera en fonction de la nouvelle phase de la pandémie.

Rapidement après l’apparition de la pandémie, la Taskforce Data Against Corona a été créée pour analyser dans quelle mesure on pourrait utiliser les données dans la lutte contre la pandémie. L’objectif était de créer de l’ordre dans les nombreuses possibilités que la technologie et les données offrent et de cartographier les défis: Qu’est-ce qui est utile ou non? Qu’est-ce qui est conforme à la vie privée ou non?

 

Cet objectif est élaboré en quatre axes:

  • Dans le premier axe ciblé sur l’analyse des données télécoms, en collaboration avec Dalberg Data Insights (DDI), un système conforme à la vie privée a été mis en place pour cartographier la mobilité ainsi que les régions à risque et les foyers de l’épidémie. Les meilleures méthodes d’analyse ont été choisies par les épidémiologistes pour les utiliser dans la création des modèles. Maintenant DDI assurera le transfert de la gestion complète du système au centre de recherche fédéral Sciensano. Le ministre De Backer remercie les entrepreneurs Frédéric Pivetta (DDI), Sebastien Deletaille et Laurent Hublet pour leur bon travail. Le ministre souhaite également remercier en particulier les membres du comité éthique, avec notamment Nuria Oliver, Jean-Marc Van Gyseghem, Herman Goossens et Jean-Noël Missa. Ils ont contribué aux choix éthiques de la taskforce.
  • Le second axe a mis l’accent sur les modèles derrière la pandémie. La taskforce a aidé à clarifier les différents modèles, comment les rassembler en comment procédure à la suite. C’est une nouvelle collaboration avec les experts de Sciensao et GEES, dont le biostatisticien Niel Hens et de nombreux autres académiciens.
  • Le troisième axe avait comme tâche de centraliser toutes les propositions sur les outils numériques en créant un point de contact central. Ici aussi il s’agissait de créer de l’ordre dans les nombreuses initiatives. Cet axe s’est concentré sur la catégorisation et l’évaluation de l’utilité et de la sécurité des outils proposés. Quels téléconsults sont sûres. Quelles applications d’autotriage sont utiles? Ils doivent répondre à quels normes de protection de la vie privée? (Pour plus d’infos :

 https://www.ehealth.fgov.be/fr/esante/task-force-data-technology-against-corona/le-role-de-la-task-force-data-technology-against-corona)

  • Le quatrième axe était surtout ciblé sur la gestion du rôle que les outils peuvent jouer dans la stratégie de sortie. En particulier on a étudié les possibilités techniques en matière de recherche de contacts. A cet effet, la taskforce a analysé les différentes applications de dépistage de contacts et donné de l’input aux entités fédérées. On a créé des banques de données et une plateforme technologique pour les centres de contacts. Finalement, on a prévu une base légale pour les applications ainsi que la banque de données du contact center. Les discussions se poursuivent au parlement.

 

Vu la nouvelle phase de l’épidémie, la taskforce consolide ses analyses. On ne poursuit que certaines analyses télécoms pour les utiliser dans le développement de modèles prédictifs pour l’épidémie, en collaboration avec les meilleurs modélistes belges, data scientists et épidémiologistes du GEES. Cela permettra au gouvernement de savoir plus rapidement quand et où l’épidémie pourrait se relancer.

 

Le ministre Philippe De Backer: “Nous avons créé la Taskforce Data Against Corona non seulement pour rechercher les possibilités de la technologie et des données dans cette pandémie, mais aussi pour créer de la clarté. Nous avons créé de l’ordre dans les différentes méthodes d’analyse, modèles, sortes d’outils et nous avons élaboré des cadres clairs. La taskforce se réorientera maintenant pour continuer à surveiller la prochaine phase de l’épidémie.”